CHAPITRE II
«  Tu peux pas m'attraper, tu peux pas m'attraper ! Tu peux pas... , sa voix coupa net. Un instant auparavant, Malo courrait à travers les branchages. Oppressants feuillages. La lumière sur son visage était décomposée. On ne distinguait que quelques parcelles de sa jeunesse, et pourtant il ne paraissait rien du tout. Un oeil vert, une commissure, une mêche de cheveux bruns. Ce peu suffisait à souligner le rictus qui animait son visage. Mais là, il reposait au sol, face contre terre. Du rouge sortait de sa bouche. On aurait dit du jus de fraise de Mamina, mais ça n